Le vélo, nouveau mode de transport préféré des Français ?
L’épisode du Coronavirus a totalement bousculé les codes de nos modes de vie. La crainte de la contamination, mais également le désir de préserver ses proches et d’éviter de répandre la maladie nous pousse à changer nos habitudes. S’il était déjà relativement bien intégré dans les moyens de transport des citadins en France, le vélo a encore plus augmenté sa cote de popularité. La mise en place de nouvelles pistes cyclables, de subventions pour l’achat d’un vélo et les locations à prix très abordables contribuent à cette montée en puissance du deux roues à pédales. Écologique, avec un faible risque de contamination et procurant une bonne alternative aux transports en commun en matière de temps de trajet, le vélo est une option parfaite par les temps qui courent. Nous vous proposons d’en savoir davantage sur les dispositifs mis en place pour privilégier le vélo comme moyen de transport quotidien en cette période particulière.
Les grands moyens mis en œuvre par les villes pour favoriser le vélo.
De nombreux centres-villes de métropole se voient fréquentés par de plus en plus de vélos. Et pour cause, les mairies ont adopté des mesures qui permettent de favoriser ce mode de déplacement dans le but de réduire les risques de seconde vague de contamination.
C’est un budget de pas moins de 20 millions d’euros qui a originalement été alloué à la pratique du vélo par le gouvernement. Ce fonds devrait permettre à de nombreux citoyens français d’être encouragés à utiliser ce moyen de transport. Respect de la distanciation sociale et réduction des émissions de gaz à effet de serre, le vélo pourrait bien être la star du monde « d’après ».
Afin de ne pas surcharger son réseau de transports en commun, la Région Île-de-France a mis en place le réseau RER Vélo qui totalise un budget de 300 millions d’euros. Les autres grandes villes de France comme Toulouse, Marseille, Lyon, Lille, Montpellier, Bordeaux ou encore Nice ont également déployé les grands moyens pour mettre le vélo à l’honneur.
Le chèque de 50 euros pour les réparations
Si votre vélo n’est plus en très bon état de marche, vous êtes invité à vous rendre chez un réparateur recensé sur la plateforme « coupdepoucevelo.fr ». Pour tout montant de réparation n’excédant par les 50 euros, vous n’aurez pas à payer. C’est en effet le gouvernement qui prendra en charge les frais de remise en état de votre vélo. Si la facture s’avère plus élevée, vous devrez financer le reste.
Il s’agit d’une démarche intéressante pour tous les Français au budget limité dont le vélo nécessite quelques réparations pour retrouver un état de marche décent.
Le 29 mai 2020, face au succès de l’opération « coup de pouce vélo » le gouvernement a décidé de tripler le budget de l’opération. Le Ministère de l’Écologie a par ailleurs témoigné de l’extraordinaire engouement suscité par l’utilisation du vélo depuis la reprise de l’activité en France.
Ces opérations sont possibles dans les magasins éligible à l’opération dans toute la France.
De nouvelles pistes cyclables
Pour aller dans le même sens que le gouvernement, de nombreuses villes et communes ont décidé de mettre le vélo à l’honneur avec la création de nouvelles pistes cyclables. Si la démarche est majoritairement improvisée, elle permet aux cyclistes de circuler avec bien plus d’espace et de sécurité dans les centres urbains.
À Paris, Anne Hidalgo a transformé 50 km de voies normalement réservées aux voitures en pistes cyclables. À l’échelle nationale, ce chiffre se porterait autour des 1000 kilomètres depuis le début du déconfinement.
Pour Toulouse, la mairie a également mis en place une série de pistes cyclables provisoires pour cet été. Ces voies aménagées concernent le centre-ville mais également la périphérie de la métropole.
À Lyon, ce sont des bandes jaunes qui délimitent les nouvelles voies réservées aux vélos.
Les élus municipaux de toutes les grandes villes de France ont mis en œuvre de grands moyens pour encourager leurs citoyens à respecter la distanciation sociale et utiliser leur vélo.
De plus, des places de stationnement temporaires ont été créées. Dans le but de faciliter l’accès aux vélos en libre-service et réduire l’utilisation des voitures individuelles dans les centres-villes.
Prime à l’achat d’un vélo
Afin de permettre aux particuliers de s’équiper, Île-de-France Mobilités propose une prime à l’achat de 500 euros pour l’acquisition d’un vélo électrique. Cette dotation peut atteindre 600 euros pour les vélos cargos. Cette alternative est soutenue par la région Île-de-France et permet une aide non négligeable dans cet investissement. La bonne nouvelle, c’est que si vous avez investi dans un vélo électrique depuis le 1er décembre 2019, il est possible d’en bénéficier. Pour en profiter, il suffit de vous rendre sur le site d’Île-de-France Mobilités et de remplir un dossier. Il vous sera demandé :
- Un RIB
- Un justificatif de domicile
- Une pièce d’identité
- Le certificat d’homologation du vélo
- Le certificat de conformité du vélo
Cette prime n’est accessible qu’une fois tous les cinq ans. Vous devez vous engager à ne pas revendre votre vélo électrique dans les 3 ans qui suivent l’achat. Le plafond d’aides pour l’achat d’un vélo électrique est fixé à 500 euros. Cela signifie que si vous avez déjà perçu 400 euros d’aide par la Ville de Paris, vous ne pourrez recevoir que 100 euros par Île-de-France mobilité.
Locations de vélo à prix cassé
Si le télétravail est préconisé, certains postes ne s’y prêtent pas réellement. Les entreprises qui nécessitent la présence de leurs salariés dans leurs locaux mettent également en œuvre des moyens pour qu’ils diminuent le risque de contamination. Et pour cause, certaines proposent la location de vélo longue durée à un tarif extrêmement avantageux.
Le géant du sport en France Décathlon propose également des locations de vélos avec abonnement sans engagement. Pour une utilisation quotidienne temporaire, il s’agit d’une idée intéressante et économique. Selon le modèle choisi (5 au choix), le tarif sera compris entre 15 et 75 euros par mois.
Encore mieux, certaines municipalités vont jusqu’à proposer la location de vélo gratuite pour leurs habitants. Pour ceux qui sont désireux de ne pas emprunter le bus ou les transports en commun.
Sortie de confinement et utilisation du vélo : le bilan
Les moyens financiers, matériels et techniques mis en œuvre pour permettre aux Français de privilégier le vélo sont à la hauteur des espérances. Toute personne désirant effectuer ses trajets quotidiens à bicyclette est à même de le faire dans les meilleures conditions possible. D’après le Ministère de l’Écologie, ce sont littéralement des années de politique vélo qui ont été gagnées avec ces dispositions.
Si les citoyens répondent bien, il faut y voir une certaine crainte des transports en commun. Et une volonté de stopper la propagation du virus. Le vélo est en effet le moyen de transport le plus à même de respecter la distanciation sociale. Il permet d’éviter tout risque de contamination. En appliquant les mesures de sécurité recommandées et en se déplaçant à vélo, le risque d’être atteint du virus se réduit drastiquement.